Le travail de la compagnie Les songes turbulents a fait l’objet de nombreux articles au cours des dernières années. Découvrez ici quelques extraits de presse sur ses différents spectacles.
[Autour du spectacle Britannicus, Théâtre du Nouveau Monde, Canada, en collaboration avec Les songes turbulents]
– Mars 2019, Le Devoir, Christian Saint-Pierre
Florent Siaud fait briller de mille feux la tragédie dans Britannicus. [Un] spectacle aussi délicat que grandiose
– Mars 2019, Radio-Canada, « le samedi et rien d’autre », Francine Grimaldi
Sylvie Drapeau est immense […]. Belle distribution qui maîtrise les alexandrins avec fluidité, avec naturel. Bravo au metteur en scène Florent Siaud pour sa directeur d’acteur.
– Mars 2019, La Presse, Jean Siag
Florent Siaud relève tout un défi en reprenant ce texte de Racine, qui raconte « les premiers instants d’un monstre naissant ». Un récit qui demeure très actuel quand on pense aux « empereurs » d’aujourd’hui et à toutes leurs dérives.
– Mars 2019, Revue Sequences, Elie Castiel
la mise en scène magistrale de Florent Siaud assure une (in)temporalité soumise aux caprices des Dieux et des Humains. Passé, présent et futurs obscurs se juxtaposent dans un jeu scénique hallucinant
– Mars 2019, LesArtsze, Eric Sabourin
c’est un événement magistral dans l’histoire de l’interprétation de ce classique donné en véritable état de grâce, sous nos yeux.
– Mars 2019, Eklectik Meida, Catherine Gervais
Une distribution magistrale, une équipe technique hors-pair et la confiance d’une directrice artistique intuitive auront permis de monter ce Britannicus avec succès. Cependant, c’est à Florent Siaud , à qui l’on doit la réflexion profonde sur cette œuvre de Racine, que nous devrions décerner l’ultime couronne de laurier.
– Mars 2019, Hors Champ, Danyel Turcotte
Indéniablement une production magistrale avec des comédiens complètement investis et bien entendu une mise en scène géniale. Un moment de théâtre unique.
– Mars 2019, Avant-Première.ca, Hanen Hattab
le metteur en scène Florent Siaud a dévoilé au public du TNM – Théâtre du Nouveau Monde le Britannicus du XXIe siècle. […] L’équipe derrière ce travail magistral a ancré la tragédie romaine intemporelle dans l’air du temps en lui donnant une dimension performative.
– Mars 2019, Sorstu.ca, Gilles G. Lamontagne
Une grosse commande, avec prise de risque, qui aura demandé deux ans de travail acharné à Florent Siaud pour en arriver au brillant résultat que voilà.
– Mars 2019, Arp.media, Tan Bélanger
Florent Siaud, égal à lui-même, nous offre une majestueuse mise en scène où le talent des comédiens est mis de l’avant. L’ensemble est sobre mais ce grand chef d’orchestre nous réserve des surprises.
– Mars 2019, Huffington Post, Sophie Jarma
le spectacle est majestueux, les costumes et les décors très réussis […]. Et c’est fort agréable d’entendre la langue de Racine et ses alexandrins musicaux parfaitement déclamés par l’ensemble des acteurs
– Mars 2019, Bible urbaine, Valérie d’Auteil
Une mise en scène puissante
– Mars 2019, Théâtralités, Yanik Comeau
le metteur en scène montre à quel point il maîtrise ce texte qu’il aime d’amour. […] Dirigés habilement, les comédiens brillent.
– Mars 2019, Notre Montréalité
La troupe au complet excelle
– Mars 2019, Monthéâtre, Olivier Dumas
La production surprend surtout par ses prestations d’actrices et d’acteurs, à l’aise avec cette écriture complexe, pourtant rendue ici avec naturel. À cet effet, elle rejoint les réalisations antérieures de Florent Siaud […] où nous apercevions déjà son talent prodigieux à dévoiler les tensions palpables des individus et leurs difficultés à vivre leurs passions exacerbées.
– Mars 2019, Le Contemporaliste
D’emblée, Sylvie Drapeau s’avère époustouflante […]. Ducharme incarne brillamment ce Néron à la fois dandy, colérique et impulsif […]. C’est donc avec un véritable plaisir qu’on se laisse transporter dans l’univers tragique de Racine vu par Florent Siaud. […] l Bref, il s’agit d’une production à voir absolument !
[Autour du spectacle 4.48 Psychose, Théâtre Paris-Villette, France, Une production Les songes turbulents]
– Janvier 2019, The Art chemists
Parmi les spectacles qui ont marqué cette fin d’année, 4.48 psychose, la dernière œuvre de la sulfureuse dramaturge britannique Sarah Kane, donnée au théâtre Paris Villette.
– Novembre 2018, Le Figaro
La comédienne Sophie Cadieux pulvérise tout ce que l’on croyait savoir de ce texte de Sarah Kane. Impressionnant. […] L’accord du metteur en scène audacieux et ferme dans ces choix avec cette femme debout […] donne à cette heure de théâtre, de littérature, d’émotion une puissance toute particulière. […] Il faut voir ce grand moment
– Novembre 2018, Libération
Sophie Cadieux irradie dans l’intense monologue écrit par la Britannique avant son suicide.
– Novembre 2018, Telerama
À travers l’interprétation brûlante de vie de l’athlétique Québécoise Sophie Cadieux, on redécouvre le monologue crépusculaire et testamentaire […] de la sulfureuse dramaturge anglaise Sarah Kane.
– Novembre 2018, Un Fauteuil Pour l’Orchestre
La mise en scène de Florent Siaud nous laisse sans voix, comment parler de cette heure splendide qui nous est offerte […].
– Novembre 2018, Toute la culture
Traduction, mise en scène, jeu d’actrice… Florent Siaud prend plusieurs paris audacieux qui éclairent d’une lumière nouvelle le dernier et très sombre texte de Sarah Kane.
– Novembre 2018, Radio Campus Paris
Le texte et la mise en scène sont impressionnants (…), c’est une des meilleures pièces que j’ai vues ces derniers mois. C’était incroyable (…). La scénographie est hallucinante.
– Novembre 2018, Les Trois Coups
Depuis la position d’un lancé de javelot jusque dans le tremblement d’un pouce, la mise en scène de Florent Siaud révèle une sensualité insoupçonnée.
– Novembre 2018, Arts-chipels.fr
Sophie Cadieux, magnifique, intransigeante […] prend ce texte à bras le corps et nous en donne une interprétation incroyablement sensible et lumineuse.
– Novembre 2018, Le Petit Rhapsode
Elle nous remue et nous secoue à nous couper le souffle.
– Novembre 2018, hellotheatre
Sophie Cadieux dévore les planches avec une boulimie d’ogresse. Florent Siaud la dirige à merveille, sans caricature. » hierautheatre « Une présence étrangement radieuse et vivante. Un spectacle intense.
– Janvier 2018, Libération
Les silences qui concluent cette œuvre sont parmi les plus denses qui soient. […] C’est peut-être à cette aune qu’il faut juger la qualité d’une production de Pelléas et Mélisande. Et le silence qui s’est alors emparé de l’Auditorium de Bordeaux était sublime de recueillement.
[Autour de l’opéra Pelléas et Mélisande, Opéra national de Bordeaux, France, production hors compagnie]
– Janvier 2018, Opéra Magazine
Le Pelléas et Melisande donné le 21 janvier par l’Opéra National de Bordeaux est un spectacle touché par la grâce : orchestre enivrant, chef merveilleusement inspiré (Marc Minkowski), vidéos évocatrices mais jamais envahissantes, direction d’acteurs puissamment fouillée (Philippe Béziat et Florent Siaud), distribution enthousiasmante. Chiara Skerath fascine en Melisande, Alexandre Duhamel bouleverse en Golaud, Sylvie Brunet et Jérôme Varnier font encore mieux que d’habitude en Geneviève et Arkel. Quant à Stanislas de Barbeyrac, miraculeux de beauté vocale, de jeunesse et de crédibilité, il surclasse tous les Pelléas dont le disque a conservé le souvenir ! Une reprise s’impose.
– Janvier 2018, Forum Opera
Disons-le bien haut et fort, nous avons assisté à une représentation théâtrale d’une très haute intensité, née du talent et de l’intrépidité conjugués. […] une réussite indiscutable et mémorable, à la mesure des risques pris. […] Une exceptionnelle production.
– Janvier 2018, Classicagenda
Autant le dire sans détours, ce spectacle est une grande réussite. La mise en scène de Philippe Béziat et Florent Siaud est sobre mais d’une infinie poésie. Elle est soutenue par un remarquable travail sur les lumières (Nicolas Descôteaux) et sur la vidéo (Thomas Israël). […] la réussite de ce spectacle repose également sur une superbe exécution musicale. Et pourtant il s’agit d’une prise de rôle pour les trois rôles principaux. Chiara Skerath et Stanislas de Barbeyrac semblent si parfaitement coller à leurs rôles qu’on peine à croire qu’ils l’interprètent ici pour la première fois. […] Pour soutenir ce bel ensemble, Mark Minkowski dirige les forces de l’Opéra National de Bordeaux avec une clarté et une fluidité admirables. […] On ressort bouleversés mais ravis de ce spectacle en espérant qu’il sera rapidement repris
– Janvier 2018, Classiquenews
Superbe Pelléas à Bordeaux. […] chaque geste réglé par le duo de metteurs en scène s’impose avec un maximum d’intensité, et c’est par des vivats que les deux artistes seront accueillis au moment des saluts (un fait suffisamment rare pour qu’il soit évoqué ici !). […] A la tête d’un Orchestre National de Bordeaux dans une forme olympique, le directeur général de l’institution girondine, Marc Minkowski, cisèle la partition de Debussy […] ce n’est pas le moindre de ses mérites d’avoir rassemblé une distribution entièrement française, à la diction impeccable, qui permet de saisir chaque mot de Maeterlinck et de donner ainsi aux dialogues, toute leur force. […] nous n’avons pas le souvenir d’une équipe ayant aussi bien rendu justice à la musique comme au texte…
– Janvier 2018, Sud-Ouest
Bouleversant Pelléas. […] Marc Minkowski a annoncé que ce « “Pelléas et Mélisande” ferait l’objet d’une reprise. On espère bien. Car deux représentations seulement, c’est du gâchis tant tout est ici d’une intensité rarement entendue chez Debussy.
– Janvier 2018, Resmusica
« L’événement de ce mois de janvier est bien à Bordeaux avec cette nouvelle production de Pelléas et Mélisande, unique opéra de Debussy, dont les trois prises de rôle par Chiara Skerath (Mélisande), Stanislas de Barbeyrac (Pelléas) et Alexandre Duhamel (Golaud) se révèlent hautement prometteuses. […] le rôle narratif et évocateur de l’orchestre debussyste flamboie dans cette disposition qui fait immédiatement partager la vigueur de la direction de Marc Minkowski et la richesse des couleurs de l’Orchestre National Bordeaux Aquitain […]. L’orchestre est ainsi au cœur de l’opéra, le théâtre y évoluant tout autour avec cohérence.
– Janvier 2018, Olyrix
En offrant une triple prise de rôles à trois jeunes chanteurs majeurs des scènes françaises, l’Opéra de Bordeaux fait preuve d’une audace payante, réalisant trois bonnes pioches. […] Évitons tout suspens : ces trois artistes devraient revenir souvent à ces rôles. […] La souplesse du chef laisse ainsi éclore le mystère que le livret impose et que la musique renforce. […] Comme dans l’œuvre de Maeterlinck, le réalisme [des images se] jette dans le mystère, effaçant les frontières entre ces deux mondes.
– Janvier 2018, Opera online
Pelléas et Mélisande à Bordeaux marqué par une triple prise de rôle mémorable. […] Deux très belles soirées qui marquent la réussite du pari fou de Marc Minkowski de transformer cette version de concert en version scénique.
[Autour du spectacle Les Enivrés, Théâtre Prospero, Canada, production hors compagnie]
– Décembre 2018, La Bible urbaine
Cette pièce chorale […] s’est révélée grandiose. […] Avec leurs inhibitions tombées, leurs paroles complètement libres et leurs vérités dévoilées, les personnages campés par cette distribution sans faille nous ont énergisés et inspirés
– Décembre 2017, Radio-Canada
C’est un délice, une mise en scène de Florent Siaud extraordinaire
– Novembre 2017, Le Devoir
Siaud offre un spectacle fascinant. […] Les dix interprètes formant la distribution plus que solide impressionnent par leur maîtrise de ces personnages chancelants. […] la partition physique élaborée par Siaud charge les rencontres entre les personnages d’une rare et envoûtante intensité. […] Dans cet univers, les conceptions sonores et lumineuses semblent toujours justes et enveloppantes, autant au service des récits que de leur part évocatrice. C’est aussi le cas des vidéos projetées sur un décor aux mouvements joyeusement magiques.
– Novembre 2017, La Presse, “la semaine idéale”
Avec Les enivrés, Ivan Viripaev a signé une pièce hors norme et totalement déjantée. Portée par une magnifique équipe d’acteurs, la production dirigée par le talentueux Florent Siaud est l’événement théâtral de cette fin de saison. Le jeu de chacun des 10 interprètes est merveilleux.
– Novembre 2017, La Presse
En montant la pièce d’un auteur qui symbolise le nouveau drame russe, Florent Siaud signe un spectacle jouissif et délirant » ; [les comédiens] sont si bons qu’on pourrait leur donner un prix de la meilleure interprétation ex æquo » ; « [la] mise en scène en déborde de sens, de profondeur, de trouvailles. Les concepteurs s’engagent dans la même direction artistique […], une réussite totale !
– Novembre 2017, Revue Jeu
« Il faut courir au Théâtre Prospero : ce spectacle réjouissant, enlevé, remuant, mérite le détour. (…) Une distribution du tonnerre, dirigée de main de maître, brille ici de tous ses feux dans une suite de tableaux réglés avec minutie.
– Novembre 2017, Huffington Post
Un grand moment de théâtre au Théâtre Prospero
– Novembre 2017, Fugues
Exercice de dramaturgie, de mise en scène et d’interprétation de haute voltige. Mais quand la magie opère entre les trois niveaux, l’ivresse gagne le spectateur pour une des meilleures pièces de l’année.
– Novembre 2017, Zoneculture
Les Enivrés, une comédie sombre et lumineuse à la fois, investit la scène de la Salle principale avec une distribution hallucinante dirigée de main de maître par Florent Siaud, créant ainsi un événement théâtral incontournable.
– Novembre 2017, magazine Spirale
Elles sont rares ces œuvres qui, comme Les Enivrés, d’Ivan Viripaev, arrivent à nous interpeler directement, à venir nous chercher dans nos derniers retranchements.
– Novembre 2017, sorstu.ca
Les Enivrés d’Ivan Viripaev au Théâtre Prospero. Du champagne
– Novembre 2017, Les irrésistible de Marie-Anne
Les dix comédiens, pour quatorze enivrés, sont tous très crédibles dans leurs rôles respectifs et tiennent la cadence durant l’heure trente que dure le spectacle. Un vrai tour de force ! […] une expérience théâtrale de haute voltige.
– Novembre 2017, Alternative Rock Press
Les Enivrés, c’est 14 personnages joués par 10 extraordinaires comédiens aux talents multiples. […] Les Enivrés est brillamment mise en scène par Florent Siaud […]. Il signe ici une mise en scène qui pour être épurée n’en est pas moins dangereusement efficace. […] à voir absolument
– Novembre 2017, Bible urbaine
c’est à une version assez grandiose qu’on a droit
– Novembre 2017, atuvu.ca
“Les Enivrés” : plongeon fracassant dans les abysses
– Novembre 2017, montheatre.qc.ca
L’ambiance des Enivrés a quelque chose à voir avec l’absurdité ultralucide d’un Ionesco ou d’un Beckett ou encore avec certaines œuvres de Dostoïevski dans lesquelles le tragique et le comique cohabitent. C’est une véritable chance que l’on puisse découvrir de mieux en mieux l’intelligence d’une dramaturgie comme celle de Viripaev
– Novembre 2017, gesansfiltre.com
Impossible de sortir indemne de ce spectacle cathartique qui navigue entre l’humour et la tragédie. Une douce folie libère la parole des Enivrés portée par une distribution impressionnante sur la scène du Théâtre Prospero.
– Novembre 2017, Redlipstalk
C’est sur la scène principale du Théâtre Prospero qu’une distribution exceptionnelle de dix acteurs vous transportera pour une heure et demi de spectacle sans entracte dans une nuit déchaînée au travers de ruelles, de bars et d’appartements.
– Novembre 2017, dariobivonablog
Je me suis enivrée de ce que le théâtre a de meilleur à offrir pour les spectateurs : du texte avec de la profondeur. […] C’est du grand théâtre que je vous recommande vivement.
– Novembre 2017, lafabriquecrepue.com
La distribution en or, qui compte entre autres Paul Ahmarani, David Boutin, Maxime Denommée et Maxim Gaudette, y emprunte des figures de clowns tristes, tantôt enfantins, tantôt philosophes. […] La mise en scène, orchestrée par Florent Siaud, qui avait monté Illusions sur les mêmes planches en 2015 […] demeure dynamique du début à la fin.
[Autour du spectacle Nina, c’est autre chose, coproduction Les songes turbulents, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Théâtre la Chapelle, Comédie de Picardie]
– Décembre 2017, Le Quotidien
Un Carpe Diem moderne au rythme soutenu pour une pièce multiple aux comédiens qui s’engagent corps et âme. Superbe !
– Décembre 2017, Luxembourg Wort
[Florent Siaud] réussit une mise en scène colorée, chamarrée, surlignée, bondissante, chorégraphiée, musicale. Il emporte ses comédiens dans un rythme prestissimo, exigeant d’eux un engagement physique de tous les instants, et jouant de ce fait sur quelques moments de pause bienvenus (…)les comédiens répondent exactement aux intentions du metteur en scène, les accomplissent : la Luxembourgeoise Eugénie Anselin, manifestement si heureuse d’une mise en scène qui lui permet de déployer l’ampleur de son jeu, les deux Québécois Eric Bernier et Renaud Lacelle-Bourdon, si différents et si complémentaires. Une réussite donc pour cette vraie coproduction franco(La Comédie de Picardie)-luxo-québécoise.
– Novembre 2017, La Presse
Bouffée d’air frais dans la grisaille absolue du temps présent que cette nouvelle mise en scène de Florent Siaud avec des complices allumés. […] Le jeu, appuyé par la mise en scène dynamique de Florent Siaud, est un baume pour notre époque.
– Novembre 2017, Fugues
Joyeuse, éclatée, surprenante, Nina, c’est autre chose est avant tout une pièce revigorante et qui déchire les voiles de toute mélancolie. À voir.
Nina, c’est autre chose présente une belle facture visuelle et corporelle, ainsi qu’une distribution impeccable.
– Novembre 2017, sorstu.ca
Le comédien Renaud Lacelle-Bourdon s’éclate complètement au Théâtre La Chapelle Scènes contemporaines dans une pièce de Michel Vinaver très habilement mise en scène par Florent Siaud. Telle une bombe d’énergie à l’état brut, il emporte tout sur son passage
Un grain de folie (…) émane du spectacle. Un grand tourbillon de légèreté.
– Novembre 2017, Infoculture
La pièce écrite par Michel Vinaver en 1976 est très joliment mise en scène par Florent Siaud (…). Tout donne à cette pièce un ton charmant, rafraichissant, joyeux et aussi émouvant. Les acteurs sont remarquables
– Novembre 2017, Mattv
Florent Siaud a sélectionné des artistes éclectiques accomplis pour étoffer la pièce d’intermèdes dansés par le trio. Le tango se lie à l’écriture complexe de l’auteur
[Autour du spectacle Toccate et fugue, Canada, coproduction Centre du Théâtre d’Aujourd’hui et Les songes turbulents]
– Avril 2017, Katerine Verebely, Gravel le matin, ICI Radio-Canada
N’hésitez pas, allez-y tout de suite, achetez votre billet, parce que c’est sans doute l’une des meilleures pièces de la saison
– Avril 2017, Sara Fauteux, Le Devoir
Difficile de dire si cette grande qualité du spectacle, celle de ne pas tomber dans les stéréotypes, revient à Lepage et à son texte d’une vivacité d’esprit et d’une maîtrise formelle impressionnante, ou à Siaud, dont la direction d’acteur est éblouissante de précision et de théâtralité.
– Avril2017, Mario Cloutier, La Presse
Belle surprise en cette fin de saison théâtrale que la nouvelle pièce d’Étienne Lepage. Toccate et fugue est un texte fort pertinent sur la froideur de notre époque empreuinte de désamour. Ce court spectacle au rythme techno-saccadé est dirigé par un metteur en scène inspiré, Florent Siaud, et vraisemblablement inspirant pour des acteurs en grande forme.
– Avril 2017, Daphné Bathalon, MonTheatre
L’auteur et le metteur en scène mettent en place une mécanique efficace qui régit les interactions des personnages et leur quête de satisfactions immédiates sans souci des conséquences. La production est par ailleurs bien servie par une distribution impeccable.
– Avril 2017, Gilles G. Lamontagne, sors-tu.ca
En somme, tout le sextuor désaccordé de cette distribution est excellent. De toute évidence, ils ont été bien dirigés par un Florent Siaud, lequel se mesure pour la toute première fois à un auteur québécois. […] On le sent heureux de travailler à valoriser la langue aux dialogues vifs et télescopés d’Étienne Lepage.
– Avril2017, Sophie Jama, infoculture.biz
La comédie grinçante d’Étienne Lepage met en scène six acteurs irréprochables […] Elle laisse un goût amer dans la bouche et nous oblige à nous questionner sur les relations que nous entretenons avec les autres.
– Avril 2017, Nancie Boulay, Alternative Rock Press
La force des personnages réside dans le jeu irréprochable des six comédiens.
– Avril 2017, Emmanuelle Ceretti-Lafrance, pieuvre.ca
Le naturel des acteurs est désarmant et accentue le malaise qui emplit tranquillement le théâtre au fur et à mesure que la pièce avance. Les comédiens représentent tous très bien le mal-être et le désarroi de leur personnage, sans toutefois tomber dans la caricature.
– Avril 2017, Denis-Daniel Boullé, Fugues
Signé Étienne Lepage, Toccate et Fugue est un texte coup de poing. Coup de poing redoublé par la mise en scène de Florent Siaud. (…) Les comédiens (…) se sont appropriés les partitions d’Étienne Lepage et de Florent Siaud avec brio
– Avril 2017, Sébastien Bouthillier, Mattv
une électrocution de 65 minutes
– Avril 2017, Marie-Anne Poggi, les irrésistibles
le coup de coeur irrésistible de la semaine
– Avril 2017, Jordan Dupuis, Quartier Général
Un texte coup de poing, (…) une distribution de rêve, une mise en scène extrêmement efficace (…). Un show définitivement à voir cette saison
[Autour du spectacle Don Juan revient de la guerre, Canada, Théâtre Prospero, Groupe de la Veillée, hors compagnie]
– Février 2017, Luc Boulanger, La Presse
Florent Siaud est un jeune prodige de la mise en scène. (…) Il a la fougue d’un jeune premier et l’étoffe d’un vétéran
– Mars 2017, Mario Cloutier, La Presse
Un merveilleux directeur d’acteurs
– Mars 2017, La Presse, Mario Cloutier, à propos de Don Juan revient de la guerre
Don Juan revient de la guerre est une production magistrale menée de main de maître par Florent Siaud (…) Un tableau d’ensemble fort impressionnant dans la main d’un chef d’orchestre inspiré.
– Mars 2017, Revue Jeu, Jean-Claude Côté, à propos de Don Juan revient de la guerre
Maxim Gaudette offre une prestation solide (…) le travail de ce metteur en scène d’exception mérite d’être suivi.
– Radio-Canada Ici première, Francine Grimaldi, à propos de Don Juan revient de la guerre
Une superbe distribution
– mars 2017, Bible urbaine, Pierre-Alexandre Buisson, à propos de Don Juan revient de la guerre
six actrices époustouflantes. (…) des projections très subtiles, couplées à des ambiances sonores très réussies. (…) Tout pour plonger le spectateur dans une sorte de transe. (…) mise en scène très maîtrisée.
– ★★★★ ½, mars 2017, Revue Séquences, Elie Castiel, à propos de Don Juan revient de la guerre
Le travail de Florent Siaud est aussi déterminant que possédé par un démon intérieur : le théâtre de la vie. (…) Pendant presque 95 minutes, nous sommes dans un univers qui ressemble au nôtre, mais qui nous échappe malgré tout, nous poussant quand même à réfléchir. (…) Essentiel.
– mars 217, Esther Hardy, atuvu.ca, à propos de Don Juan revient de la guerre
J’ai été fascinée par la puissance d’évocation des souffrances (…) tel un grand cri de douleur jamais exprimé (…). Le talentueux Florent Siaud modèle chacune de ses scènes avec une adresse qui déborde de puissantes impressions.
– Mars 2017, Huffington Post, Sophie Jama, à propos de Don Juan revient de la guerre
Avec une distribution impeccable, de beaux costumes et une très intéressante scénographie, la pièce mise en scène par Florent Siaud au Prospero, dans un décor simple, mais efficace, des éclairages et des vidéos superbes, au bruit des derniers canons qui retentissent, donne à penser sur ce retournement de Don Juan.
– Montheatre, Sara Thibault, à propos de Don Juan revient de la guerre
Les comédiennes sont irréprochables (…). Don Juan revient de la guerre démontre à nouveau le grand talent de metteur en scène et de directeur d’acteurs de Florent Siaud
4.48 Psychose, un vertigineux monologue sur la façon de vivre avec sa mort.
La justesse du jeu de Sophie Cadieux laisse pantois. […] 4.48 Psychose est une pièce qui […] laisse le spectateur béat de par la qualité de son jeu d’acteur et de sa mise en scène.
L’interprétation de Sophie Cadieux est absolument magistrale […]. Une performance à couper le souffle […]. La mise en scène de Florent Siaud est aussi terriblement efficace. […] Siaud a su mettre en scène avec brio les différentes pulsions mises de l’avant par le texte de Sarah Kane et a rendu limpide, de par ses choix d’effets lumineux ou sonores, toute sa complexité.
[…] difficile de sortir indemne de 4.48 Psychose. Grâce à la grande qualité de la production, on en sort indéniablement ébranlé. […] Le jeu, la traduction et la mise en scène, de Florent Siaud, en complète symbiose, laissent une grande place à l’intelligence de l’oeuvre. Une intelligence qui ouvre une brèche de lucidité chez le spectateur. […] C’est humain, c’est sensible, c’est raisonné… c’est donc troublant et dur. C’est surtout très bien fait.
Note de 5/5 ; l’interprétation de ce rôle [par Sophie Cadieux] restera dans les mémoires.
Avec sa mise en scène claire, riche et foisonnante, Florent Siaud s’éloigne du côté froid qu’on peut accoler à l’oeuvre, aidé par la très bonne traduction de Guillaume Corbeil et le travail des concepteurs. La vidéo très présente, le décor et les éclairages magnifiques, aux couleurs chaudes et rougeoyantes (signés par Romain Fabre et Nicolas Descôteaux), donnent à cette descente aux enfers quelque chose de très sensuel. Plus que le cerveau, le coeur est l’organe au centre de la proposition de Florent Siaud.
Mémorable ! […] C’est puissant, c’est à ne pas manquer pour tous les amateurs de théâtre. […] C’est vraiment très fort, très puissant, vraiment remarquable.
Tout en restant fidèles à l‘esprit irrévérencieux et décalé de Kane, ces sombres fragments sont présentés sous l’aspect d’une comédie noire à la sensualité inattendue – une touche légèrement déplacée, mais parfaitement assumée par la mise en scène » — « excellente performance de Sophie Cadieux qui livre une heure de monologue intense et hypnotisant. » — « ce qui devient crucial n’est pas ce [que les pièces de Kane] révèlent sur l’auteure, mais plutôt ce qu’elles révèlent sur nous-mêmes, spectateurs. C’est ce que Florent Siaud semble avoir saisi avec brio.
C’est une folle, une terrible folle, une magnifique folle, admirablement incarnée par Sophie Cadieux, seule sur scène, et qui veut qu’on la regarde disparaître. […] Dans le répertoire théâtral contemporain, on est, ici, quelque part, très haut ! […] Une charge créatrice qui profite ici d’une convergence de talents, d’une intelligence narrative rare et appréciable, pour en appréhender autant sa poésie que son caractère confondant.
– Janvier 2016, La Bible urbaine
Il y a […] beaucoup de talents réunis en ce moment à La Chapelle. […] Salutaire mise en scène. […] Sophie Cadieux a le don extraordinaire de faire ce qui semble contradictoire dans les termes, c’est-à-dire opérer avec fluidité toutes les ruptures de ton. Elle propose (on l’aura compris!) une interprétation aussi souple qu’investie, soutenue admirablement par un texte français poétiquement incarné signé Guillaume Corbeil.
– Février 2016, Artichautmag
“Je ne veux pas mourir”. Dans cette seule phrase réside l’essence de 4.48 Psychose, peut-être de l’oeuvre de Sarah Kane en enfer. Florent Siaud semble avoir compris cette subtilité, car sa lecture de la pièce est brillante : noire sans être pathétique, cynique sans être apathique, à la fois humoristique et rangée. [Florent Siaud] maîtrise de façon extraordinaire […] l’analyse du texte et la direction d’acteur.
Pour faire un spectacle du Combattimento di Tancredi e Clorinda de Monteverdi, chefs et metteurs en scène enchâssent généralement ce madrigal d’une vingtaine de minutes dans un ensemble de pièces vocales et instrumentales signées la plupart du temps par le génial Crémonais. A l’Opéra de Clermont-Ferrand, Johannes Pramsohler directeur musical de l’Ensemble Diderot, et Florent Siaud metteur en scène, ont choisi eux, d’inviter des contemporains de l’auteur du Lamento d’Arianna pour accompagner leur Combattimento « augmenté » sous-titré Fantasmagorie Baroque. Savant autant qu’audacieux montage qui ne se contente pas de juxtaposer des œuvres fussent-elles en affinités thématiques puisqu’inspirées par la Jérusalem délivrée du Tasse. Le fil conducteur en est le poète lui-même incarné alternativement par le comédien Eric Génovèse et le baryton Vladimir Kapshuk en Testo qui revit les grands épisodes de son œuvre emblématique au cours de sa fameuse incarcération pour folie à l’hôpital de Ferrare. Ainsi passe-t-on successivement en un lent crescendo dramatique, de la berceuse Hor ch’e tempo di dormire de Tarquinio Merula à la sensualité de Si dolce è’l tormento de Monteverdi, puis à un extrait d’Erminia sul Giordano de Michelangelo Rossi trois œuvres mettant en scène Rinaldo s’abandonnant aux charmes d’Armide. Mais la magicienne trahit par son amant reparti au combat fait bientôt éclater sa fureur dans Quando Rinaldo de Stefano Landi et dans un nouvel extrait de l’Erminia de Rossi. Survient enfin la sanglante tragédie du Combattimento montéverdien qui voit s’entretuer Tancrède et Clorinde. Lui succède un troisième épisode de l’Erminia de Rossi où le héros blessé à mort, erre en proie à la folie avant d’être découvert par la belle Herminie dans Le lagrime d’Erminia de Biagio Marini. Sigismondo d’India et son Ma ché ? Squallido e oscuro ferment le ban.
Pari on le voit des plus risqués que cette cohabitation entre des esthétiques pas toujours compatibles bien que contemporaines. Ovni musical demeuré inclassable et inégalé, véritable précipité de procédés mélodiques, harmoniques et rythmiques novateurs, le Combattimento di Tancredi e Clorinda semble a priori difficilement soluble dans un tel montage. En dépit des vents contraires, ce délicat échafaudage va devoir son salut aux talents conjugués d’une habile mise en scène et des interprètes. Florent Siaud a garde de ne jamais forcer le trait, de ne pas céder au démonstratif avec un objet forcément hybride ou le parti pris narratif eut fatalement tourné à l’échec. La part du rêve, du suggéré est donc omniprésente dans son travail. Chercher à expliciter dans le cas présent le climat du drame en faisant lien de façon ouvertement didactique, et définir ainsi sans ambiguité le lieu d’accomplissement du destin, revenait pour parodier Mallarmé à « supprimer les trois-quarts de la jouissance du poème qui est faite de devenir peu à peu : suggérer, voilà le rêve. C’est le parfait usage de ce mystère qui constitue le symbole ».
Pour ce faire, les protagonistes, instrumentistes compris, demeurent dans une légère pénombre, à peine déchirée parfois par une lumière plus crue venue souligner la tendresse ou la violence des sentiments, les doutes et les luttes internes de chacun. L’intimisme de ce lieu que dans un paradoxe assumé on pourrait qualifier d’utopique, joue autant sur l’indétermination de l’espace et de l’action qui s’inventent au fur et à mesure, que sur la musique et la voix qui en portent et en traduisent les affects. Tout l’art de Siaud consiste à conduire l’imaginaire du spectateur vers des horizons de transparences et des effets de miroir sur lesquels apparaissent et s’effacent les protagonistes. Le recours à la vidéo qui dans trop d’exemples s’impose comme une piètre cosmétique venue masquer les insuffisances d’une véritable dramaturgie, acquiert dans ce Combattimento une puissance symbolique loin de toute surcharge. Les images diaphanes, à l’imprécision calculée, s’ouvrent aux énigmes du labyrinthe des passions et leurs confèrent tout au contraire une dimension subtilement onirique qui ne parasite à aucun instant le chant.
La conduite énergique de Johannes Pramsohler, premier violon, alternant tonicité et suavité, participe grandement à la cohérence du projet (…)”
– novembre 2014, “Combattimento livré mardi soir, à l’Opéra de Clermont”,critique de Combattimento, par Pierre-Olivier Febvret, quotidien La Montagne, jeudi 27 novembre 2014.
“Une fantasmagorie baroque, autour de personnages tout en ambiguïté qui ont hanté la Renaissance italienne, s’est jouée mardi soir, à l’Opéra. Ce n’est pas la réalité. L’ambiance de Combattimento tient du rêve, avec une utilisation fine de la lumière qui ne succombe jamais à l’éclat. Avec des voiles qui se mélangent aux miroirs puis aux fumées. Avec des visages, des paysages qui surgissent, se jouent de la netteté dans cette pénombre travaillée. Entre illusions et illustrations, tout n’est qu’éclaircissement d’une histoire nébuleuse, que focus sur des personnages créés en 1580 par le poète Torquato Tasso ; tous sont marqués par une forte ambiguïté sur fond de désir.Dans cette remarquable mise en scène de Florent Siaud, tour à tour se dressent la magicienne Armide, le chevalier Renaud, Tancrède, Clorinde et Herminie qui ont hanté la Renaissance italienne. Tour à tour montent les musiques de Monteverdi, Merula, Rossi, Landi, Marini… portées à un haut niveau de légèreté malgré leur intensité par l’ensemble Diderot. Les contrastes fins sont cohérents avec le clair-obscur ambiant (…)”
Directeur du Théâtre Roger Barat depuis 2009, Vincent Lasserre impulse une programmation aussi dynamique qu’originale. En ce 15 octobre, quatre cents personnes découvrent Combattimento, “fantasmagorie baroque” coproduite par l’Ensemble Diderot, la compagnie Les Songes turbulents, l’Atelier des Musiciens du Louvre et le Festival de Pontoise.
Dans sa présentation d’avant-spectacle, le metteur en scène, Florent Siaud, annonce que l’ouvrage original – Il combattimento di Tancredi e Clorinda, composé par Monteverdi pour le carnaval de Venise, en 1624 – marque la transition entre la musique vocale et celle qu’incarnent des chanteurs-acteurs. Mais Il combattimento… ne dure que vingt minutes : “Comme tous les bijoux, il faut le sertir.”
La solution généralement adoptée consiste à choisir d’autres pièces de ce même Huitième Livre des Madrigaux guerrieri e amorosi. Plus audacieux, Florent Siaud innove : La Gerusalemme liberata (1581), écrite par Torquato Tasso, a stimulé l’imagination d’autres compositeurs. Ils racontent, eux aussi, la Première Croisade, menée par Godefroi de Bouillon pour délivrer Jérusalem des Sarrasins. Ainsi, Mazzochi, Marazzoli ou Belli convoquent les mêmes personnages de l’épopée, qui nous font passer de la Renaissance au baroque.
La thématique de Combattimento est guerrière : littéral et figuré, le “combat” oppose désir et raison, amour et mort. Des “figures entêtantes” surgissent, telle l’envoûtante Armide, qui fait perdre aux chevaliers virilité et sens du devoir. Herminie, elle aussi, est une princesse orientale : fille du roi d’Antioche, elle s’éprend de Tancrède, son beau geôlier, mais ce dernier n’aime que Clorinde. Ces “femmes ensorceleuses, toutes de tendresse et de mélancolie” peuvent guérir les blessures, non seulement grâce aux plantes magiques, mais surtout par leurs murmures incantatoires.
L’idée des créateurs de ce spectacle, qui fonctionne à la perfection, est de plonger les personnages dans un songe orageux, celui du Tasse, entre la veille et le sommeil”. Cette vie déchirée par des amours impossibles reflète celle de l’écrivain, piégé par sa passion pour la duchesse d’Este. Dans sa cellule de l’hôpital Sainte-Anne, à Ferrare, il soupçonne un complot universel, voit des rats qui le persécutent, rédige une lettre : il se dédouble, dialoguant avec son propre spectre.
La traduction visuelle de cette conception magistrale séduit d’emblée. Placés à gauche sur la scène, éclairés par de douces lueurs, les musiciens, qui jouent sur instruments d’époque, semblent faire partie d’un somptueux tableau, signé Giorgione ou Véronèse. L’âge tendre de toute la troupe est une source de jouvence, pour soixante-dix minutes d’émerveillement. Sous la direction à fleur de peau de Johannes Pramsohler, l’Ensemble Diderot émerge de la nuit pour faire revivre ces airs lumineux, évoquant le cliquetis d’une amure juchée sur un cheval à la lutte… Vladimir Kapshuk et Matthieu Chapuis prêtent tout leur charme aux ennemis qui semblent frères, tandis que Mercedes Arcuri incarne la femme éternelle, de la berceuse initiale au lamento final.
Ce spectacle raffiné se place au rang de ceux de Benjamin Lazar et de Louise Moaty : Monteverdi et ses contemporains n’ont sans doute jamais paru aussi jeunes, aussi envoûtants. Souhaitons qu’une tournée prolonge ces instants de grâce, ces apparitions bouleversantes, ces épures où les plis d’un manteau suggèrent des tourments indicibles, avec ces chevaliers qui s’entrechoquent en une fresque alla Masaccio…
Du grand art, que le public d’Herblay accueille dans un silence religieux, avant d’éclater en ovations.
Extrait : Interprété par Vladimir Kapshuk, Mercedes Arcuri (photo) et Matthieu Chapuis, le célèbre madrigal constitue ici le matériau principal d’un projet que F. Siaud et J. Pramsohler (photo) décrivent comme un songe tumultueux du poète Torqueto Tasso, conté par Eric Genovèse. Des pages instrumentales de Landi, Arrigoni, d’India, Rossi, Mazzochi, Marini, Merula et Rovetta, confiées à J. Pramsohler et aux musiciens de l’Ensemble Diderot, complètent une « fantasmagorie » dont la création est guettée avec beaucoup de curiosité. Précisons que l’Atelier des Musiciens du Louvre a pris part à la production et que, excellente nouvelle, le spectacle sera diffusé en Île-de-France en 2014-2015 grâce au soutien de l’ARCADI.