Toccate et fugue, la dernière pièce d’Etienne Lepage, est à l’affiche du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, dans une nouvelle mise en scène de Florent Siaud. Le texte est porté par une distribution très solide.
Découvrez les premiers extraits de presse autour de la production :
“Heureuse rencontre théâtrale que celle d’Étienne Lepage et de Florent Siaud. (…) Six interprètes remarquables, ainsi que des concepteurs et collaborateurs nombreux et talentueux, dont Alexandra Sutto, Romain Fabre, Nicolas Descôteaux, Julien Éclancher et David B. Richard. (…) Tout est juste dans cette production, et d’une grande cohérence. (…) Difficile de dire si cette grande qualité du spectacle, celle de ne pas tomber dans les stéréotypes, revient à Lepage et à son texte d’une vivacité d’esprit et d’une maîtrise formelle impressionnante, ou à Siaud, dont la direction d’acteur est éblouissante de précision et de théâtralité.”
Sara Fauteux, Le Devoir
“Belle surprise en cette fin de saison théâtrale que la nouvelle pièce d’Étienne Lepage. Toccate et fugue est un texte fort pertinent sur la froideur de notre époque empreuinte de désamour. Ce court spectacle au rythme techno-saccadé est dirigé par un metteur en scène inspiré, Florent Siaud, et vraisemblablement inspirant pour des acteurs en grande forme. Le rire vire du jaune au noir dans cette pièce qui compte sur un texte laissant voir le vide qui habite une génération en perte d’humanité.”
Mario Cloutier, La Presse
“Signé Étienne Lepage, Toccate et Fugue est un texte coup de poing. Coup de poing redoublé par la mise en scène de Florent Siaud. (…) Les comédiens (…) se sont appropriés les partitions d’Étienne Lepage et de Florent Siaud avec brio”
Denis-Daniel Boullé, Fugues
“Un texte coup de poing”, “une distribution de rêve, une mise en scène “extrêmement efficace”. “Un show définitivement à voir cette saison”
Jordan Dupuis, Quartier Général
“N’hésitez pas, allez y tout de suite, (…) parce que c’est sans doute l’une des meilleures pièces de la saison”
Katerine Verebely, Radio Canada, Gravel le matin
“une électrocution de 65 minutes”
Sébastien Bouthillier, Matv
“le coup de coeur irrésistible de la semaine”
Marie-Anne Poggi, les irrésistibles
“Etienne Lepage revient en force avec Toccate et fugue, une partition riche portée par une excellente distribution. […] impeccables Sophie Cadieux, Maxime Denommée, Francis Ducharme, Karine Gonthier-Hyndman et Mickaël Gouin. […] Le meneur de jeu, Florent Siaud, dresse une énergique chorégraphie tissée d’hésitations, de soubresauts, de tressaillements qui prennent la forme d’une spirale descendante.”
Mario Cloutier, la Presse
“L’auteur et le metteur en scène mettent en place une mécanique efficace qui régit les interactions des personnages et leur quête de satisfactions immédiates sans souci des conséquences. La production est par ailleurs bien servie par une distribution impeccable.”
Daphné Bathalon, MonTheatre
“La comédie grinçante d’Étienne Lepage met en scène six acteurs irréprochables […]. Elle laisse un goût amer dans la bouche et nous oblige à nous questionner sur les relations que nous entretenons avec les autres.”
Sophie Jama, Info-culture.bizz)
“le sextuor désaccordé de cette distribution est excellent. De toute évidence, ils ont été bien dirigés par Florent Siaud, lequel se mesure pour la toute première fois à un auteur québécois […]. On le sent heureux de travailler à valoriser la langue aux dialogues vifs et télescopés d’Étienne Lepage.”
Gilles G. Lamontagne, Sors-tu.ca
« La force des personnages réside dans le jeu irréprochable des six comédiens. »
Nancie Boulay, Alternative Rock Press
Découvrez les extraits du spectacle
Toccate et fugue
Découvrez le teaser du spectacle
Toccate et fugue
La note d’intention de Florent Siaud
Banc de poisson
Les personnages de Toccate et fugue flottent à la surface de la vie. Pris dans une existence maladroite, ce banc de poisson alerte mais en déficit d’attention n’arrive pas à s’inscrire dans l’action durable d’une communauté aux valeurs partagées. L’apparition d’un bouc-émissaire au milieu de la soirée n’y fait rien : la cohésion illusoire qui les soude quelques minutes dans la pulsion de destruction se délite aussitôt que le danger revient frapper à la porte. Ce texte touche ainsi aux dynamiques contradictoires du groupe, à l’isolement fondamental de l’individu dans la société, aux effets complexes que le groupe et l’individu se font l’un à l’autre, sans qu’on ne sache plus très bien qui, dans ces liaisons dangereuses, est coupable de quoi.
Mimétique de ces trajectoires isolées qui se carambolent sans vraiment se rencontrer, la machine théâtrale imaginée par Étienne Lepage s’emballe. Sous une écorce réaliste, les répliques s’enchaînent trop vite. Dans la chaleur de l’été, les entrées et les sorties se font à une allure excessive. Tout glisse dans une fuite en avant généralisée que l’auteur a traduite à travers la forme de la fugue et de ses motifs répétés jusqu’au vertige. Mais au lieu de nous présenter un savoir à méditer, sa proposition nous fait avant tout éprouver une sensation contemporaine de déperdition et d’éparpillement. Dans notre société qui n’exige que des réponses simples et des messages de quelques signes, la machine infernale de Toccate produit en nous une impression complexe, source d’émotions d’autant plus contradictoires que tout en faisant le portrait d’une hypermodernité un peu décourageante, son écriture exerce sur nous une étrange séduction. Notre équipe a été happée par ces paradoxes intrigants. Nous mettre à l’écoute de cette écriture ne nous a pas seulement mis au contact d’une voix audacieuse. Cette rencontre nous a planté au cœur même de notre monde confus, voguant aveuglément vers une inconsistance toujours plus grande.