4.48 Psychose de Kane triomphe a La Chapelle

Florent Siaud vient de mettre l’éclatante Sophie Cadieux dans 4.48 Psychose de Sarah Kane à La Chapelle. Donné complet sur les dix représentations et les trois représentations supplémentaires, le spectacle a séduit le public et la critique.

Mise en scène > Florent Siaud
Texte français > Guillaume Corbeil
Scénographie et costumes > Romain Fabre
Lumières > Nicolas Descôteaux
Vidéo > David B. Ricard 
Conception sonore > Julien Éclancher
Assistante à la mise en scène > Valéry Drapeau
DISTRIBUTION > Sophie Cadieux
Une production Les songes turbulents

Figure sulfureuse de la dramaturgie britannique, Sarah Kane signe avec 4.48 Psychose un chant du cygne d’une beauté aussi dangereuse que fascinante. Derrière les éclats poétiques d’un texte fragmentaire et novateur émerge la voix d’une femme qui veut regarder la mort en face pour rester intègre avec elle-même, sans se conformer à un discours dominant qui marginalise tout ce qui s’écarte de ses normes. Porteurs d’insoumission, ses mots révoltés laissent aussi percer un cri sublime et déchirant sur la dépendance amoureuse et le désir qui brûle. C’est ici la troublante Sophie Cadieux qui chemine au cœur de la « chaude obscurité » d’un paysage intérieur déchiré. Elle est mise en scène par Florent Siaud, qui aborde  un autre texte phare du théâtre contemporain après Quartett de Heiner Müller et Illusions d’Ivan Viripaev. Représenté à guichet fermé et avec l’ajout de trois supplémentaires, le spectacle a rencontré un grand succès lors de sa création et sera bientôt repris en tournée.

En savoir +

– Revue de presse

– Février 2016, Le Culte :
La justesse du jeu de Sophie Cadieux laisse pantois. […] 4.48 Psychose est une pièce qui […] laisse le spectateur béat de par la qualité de son jeu d’acteur et de sa mise en scène.
– Février 2016, Nightlife

L’interprétation de Sophie Cadieux est absolument magistrale […]. Une performance à couper le souffle […]. La mise en scène de Florent Siaud est aussi terriblement efficace. […] Siaud a su mettre en scène avec brio les différentes pulsions mises de l’avant par le texte de Sarah Kane et a rendu limpide, de par ses choix d’effets lumineux ou sonores, toute sa complexité.

– Février 2016, Pas Pire Pas Pire

[…] difficile de sortir indemne de 4.48 Psychose. Grâce à la grande qualité de la production, on en sort indéniablement ébranlé. […] Le jeu, la traduction et la mise en scène, de Florent Siaud, en complète symbiose, laissent une grande place à l’intelligence de l’oeuvre. Une intelligence qui ouvre une brèche de lucidité chez le spectateur. […] C’est humain, c’est sensible, c’est raisonné… c’est donc troublant et dur. C’est surtout très bien fait.

– Février 2016, Montrealcampus.ca

Note de 5/5 ; l’interprétation de ce rôle [par Sophie Cadieux] restera dans les mémoires.

– Janvier 2016, La Presse

Avec sa mise en scène claire, riche et foisonnante, Florent Siaud s’éloigne du côté froid qu’on peut accoler à l’oeuvre, aidé par la très bonne traduction de Guillaume Corbeil et le travail des concepteurs. La vidéo très présente, le décor et les éclairages magnifiques, aux couleurs chaudes et rougeoyantes (signés par Romain Fabre et Nicolas Descôteaux), donnent à cette descente aux enfers quelque chose de très sensuel. Plus que le cerveau, le coeur est l’organe au centre de la proposition de Florent Siaud.

– Janvier 2016, Radio Canada, Francine Grimaldi, « le samedi et rien d’autre »

Mémorable ! […] C’est puissant, c’est à ne pas manquer pour tous les amateurs de théâtre. […] C’est vraiment très fort, très puissant, vraiment remarquable.

– Janvier 2016, Revue de théâtre JEU

Tout en restant fidèles à l‘esprit irrévérencieux et décalé de Kane, ces sombres fragments sont présentés sous l’aspect d’une comédie noire à la sensualité inattendue – une touche légèrement déplacée, mais parfaitement assumée par la mise en scène » — « excellente performance de Sophie Cadieux qui livre une heure de monologue intense et hypnotisant. » — « ce qui devient crucial n’est pas ce [que les pièces de Kane] révèlent sur l’auteure, mais plutôt ce qu’elles révèlent sur nous-mêmes, spectateurs. C’est ce que Florent Siaud semble avoir saisi avec brio.

– Janvier 2016, Le Devoir

C’est une folle, une terrible folle, une magnifique folle, admirablement incarnée par Sophie Cadieux, seule sur scène, et qui veut qu’on la regarde disparaître. […] Dans le répertoire théâtral contemporain, on est, ici, quelque part, très haut ! […] Une charge créatrice qui profite ici d’une convergence de talents, d’une intelligence narrative rare et appréciable, pour en appréhender autant sa poésie que son caractère confondant.

– Janvier 2016, La Bible urbaine

Il y a […] beaucoup de talents réunis en ce moment à La Chapelle. […] Salutaire mise en scène. […] Sophie Cadieux a le don extraordinaire de faire ce qui semble contradictoire dans les termes, c’est-à-dire opérer avec fluidité toutes les ruptures de ton. Elle propose (on l’aura compris!) une interprétation aussi souple qu’investie, soutenue admirablement par un texte français poétiquement incarné signé Guillaume Corbeil.