Combattimento ’15, 14, 13

Mise en scène Florent Siaud

Musique Monteverdi, Merula, d’India, Strozzi, Landi, Rossi  • Solistes Mercedes Arcuri, Vladimir Kapshuk, Matthieu Chapuis • Orchestre Ensemble Diderot • Direction musicale Johannes Pramsohler • Scénographie Philippe Miesch • Éclairages Nicolas Descôteaux • Costumes Jean-Daniel Vuillermoz • Vidéo David B. Ricard • Collaboration à la dramaturgie Pierre-Damien Traverso
Production Les songes turbulents • En coproduction avec le Théâtre Roger Barat d’Herblay, le Festival Baroque de Pontoise, Les Musiciens du Louvre, l’Ensemble Diderot 

Bâti autour du Combat de Tancrède et Clorinde, Combattimento, saisissant madrigal de Monteverdi, met en scène un songe tumultueux de Torquato Tasso, poète fou de la Renaissance italienne emprisonné à Ferrare en 1580. Entre veille et sommeil, il est ici visité par les personnages de sa fameuse Jérusalem délivrée. Témoin des amours du chevalier Renaud et de la magicienne Armide, il entend la belle Herminie verser des larmes, avant de décrire en conteur halluciné le duel qui oppose Clorinde à Tancrède. Entrelacée de pages instrumentales tantôt mélancoliques tantôt virevoltantes, cette fantasmagorie baroque se déploie dans un espace en clair-obscur traversé de projections vidéo spectrales. Accompagnés par l’Ensemble Diderot de Johannes Pramsohler, trois solistes mis en scène par Florent Siaud font revivre les chimères de cette plume géniale et tourmentée.

Revue de presse

• Opéra Magazine

L’idée des créateurs de ce spectacle, qui fonctionne à la perfection, est de plonger les personnages dans un songe orageux, celui du Tasse, entre la veille et le sommeil”. (…) La traduction visuelle de cette conception magistrale séduit d’emblée. Placés à gauche sur la scène, éclairés par de douces lueurs, les musiciens, qui jouent sur instruments d’époque, semblent faire partie d’un somptueux tableau, signé Giorgione ou Véronèse. L’âge tendre de toute la troupe est une source de jouvence, pour soixante-dix minutes d’émerveillement. (…) Ce spectacle raffiné se place au rang de ceux de Benjamin Lazar et de Louise Moaty : Monteverdi et ses contemporains n’ont sans doute jamais paru aussi jeunes, aussi envoûtants. Souhaitons qu’une tournée prolonge ces instants de grâce, ces apparitions bouleversantes, ces épures où les plis d’un manteau suggèrent des tourments indicibles, avec ces chevaliers qui s’entrechoquent en une fresque alla Masaccio… Du grand art, que le public d’Herblay accueille dans un silence religieux, avant d’éclater en ovations.

• Forumopéra

Tout l’art de Siaud consiste à conduire l’imaginaire du spectateur vers des horizons de transparences et des effets de miroir sur lesquels apparaissent et s’effacent les protagonistes. Le recours à la vidéo (…) acquiert dans ce Combattimento une puissance symbolique loin de toute surcharge. Les images diaphanes, à l’imprécision calculée, s’ouvrent aux énigmes du labyrinthe des passions et leurs confèrent tout au contraire une dimension subtilement onirique qui ne parasite à aucun instant le chant.

• La Montagne

L’ambiance de Combattimento tient du rêve, avec une utilisation fine de la lumière qui ne succombe jamais à l’éclat. Avec des voiles qui se mélangent aux miroirs puis aux fumées. Avec des visages, des paysages qui surgissent, se jouent de la netteté dans cette pénombre travaillée. (…) Dans cette remarquable mise en scène de Florent Siaud, tour à tour se dressent la magicienne Armide, le chevalier Renaud, Tancrède, Clorinde et Herminie qui ont hanté la Renaissance italienne.

Extrait vidéo

Voir la capsule de présentation du spectacle sur YouTube.

Cahier pédagogoque

Le cahier pédagogique accompagnant ce spectacle, pour le public comme les scolaires.