Action vers les publics et les scolaires

L’action culturelle des Songes turbulents touche aussi bien des publics scolaires qu’un bassin plus large de spectateurs. Elle accompagne la plupart des spectacles que la compagnie soutient ou produit, au théâtre comme à l’opéra.

2011, Amour Vainqueur, tournée en Isère et dans le Haut-Jura

Bénéficiant du soutien du dispositif « culture et patrimoine », le spectacle Amour vainqueur produit par Les Musiciens du Louvre est présenté à Grenoble, Massieu, Roussillon, Villard-de-Lans, Sablons, Saint-Chef. Cette tournée en décentralisation fait découvrir la musique baroque française à des publics situés hors des réseaux habituels de diffusion de la musique classique. La tournée du spectacle s’achève en juin 2011 avec une représentation à Saint-Claude dans le cadre du Festival de musique ancienne du Haut-Jura. En préambule au spectacle, le metteur en scène Florent Siaud et le flûtiste Florian Cousin tiennent devant les festivaliers une conférence d’une heure pour les sensibiliser à l’esthétique de la cantate française au XVIIIe siècle et aux choix de mise en scène du spectacle.

2013, Quartett, Théâtre le Chapelle de Montréal

Pour accompagner les représentations du spectacle Quartett de Heiner Müller à La Chapelle de Montréal en avril 2013, un vaste cahier dramaturgique de 60 pages est envoyé aux étudiants et enseignants de secondaire, de CEGEP et d’Université à Montréal. Sur invitation des songes turbulents, plusieurs étudiants du Conservatoire d’Art Dramatique de Montréal assistent la générale du spectacle le 1er avril 2013. Près d’un tiers des billets ont été vendus à tarif préférentiel à des étudiants de CEGEP, du secondaire ou de l’université. Une intervention est effectuée par Florent Siaud le 8 avril 2013 à l’Université de Montréal dans un cours de dramaturgie dirigé par Jean-Marc Larue, dans lequel les étudiants reviennent sur les choix de la mise en scène. Enfin, une rencontre publique avec les spectateurs de La Chapelle a été organisée le 10 avril après la représentation.

2013, 2014, 2015, Combattimento, Théâtre Roger Barat, Stadtheater de Sterzing, Opéra d’Auvergne, Théâtre de Rungis

Le travail pédagogique autour de Combattimento passe d’abord par l’envoi d’un cahier pédagogique d’une soixantaine de pages aux services d’action culturelle et de communication des théâtres dans lesquels le spectacle s’est arrêté, en tournée. Le cahier a été ainsi apprécié par le Théâtre Roger Barat d’Herblay, le Stadttheater de Sterzing en Italie, l’Opéra d’Auvergne et le Théâtre de Rungis. Parallèlement, les représentations du spectacle sont presque systématiquement accompagnées de rencontres publiques :

– Avant la représentation de Combattimento, le 15 octobre 2013, au Théâtre Roger Barat d’Herblay, le metteur en scène Florent Siaud, le violoniste Johannes Pramsohler, la soprano Mercedes Arcuri et le luthiste André Henrich présentent pendant une heure la musique de Monteverdi et de ses contemporains, explique les choix de la mise en scène et de l’interprétation musicale. La rencontre est ponctuée par des interventions de Johannes Pramsohler au violon baroque et une interprétation de la berceuse de Merula par la soprano et le luthiste.

– Avant une représentation au Tyrol, au Stadttheater de Sterzing, le chef et violoniste Johannes Pramsohler présente le répertoire du spectacle en allemand devant les spectateurs de la région. La générale est par ailleurs ouverte au public scolaire de la ville.

– La représentation du spectacle à l’Opéra d’Auvergne le 24 novembre 2014 fait l’objet d’une action intense de développement culturel, en bonne intelligence avec le service de la médiation culturelle du Centre-Lyrique. Le cahier pédagogique est utilisé par les enseignants de la région pour introduire le spectacle auprès des publics scolaires de la région. Plusieurs classes de primaires et de maternelles sont venues visiter l’opéra et assister au montage du décor en amont de la représentation. Une rencontre avec le public d’une heure a lieu avant la représentation. Le journaliste Roland Duclos y interroge le metteur en scène Florent Siaud et le directeur musical Johannes Pramsohler. Des étudiants en master d’action culturelle, des élèves du Lycée Sévigné d’Issoire, ainsi que des personnes en situation de handicap sont venues assister à la représentation. Une rencontre avec les premières L a suivi la représentation et porte sur les choix de la scénographie, de la vidéo, de la mise en scène et de l’interprétation musicale sur instruments anciens. Voici quelques témoignages d’étudiants et de lycéens, récoltés à l’issue du spectacle par la médiatrice culturelle de l’Opéra d’Auvergne :

Nous avons particulièrement apprécié la mise en scène, qui épurée, moderne, permettait sa propre interprétation et une certaine appropriation par le public (multiplication des supports). Une telle mise en scène permet également une meilleure interaction entre les spectateurs, les interprètes et les musiciens. Nous saluons, bien évidemment, la performance vocale des solistes ainsi que l’efficacité des thèmes musicaux. C’est un très bon moment que nous avons passé, et nous constatons agréablement qu’il en a été de même pour les jeunes lycéens. En effet, l’après-scène qui a suivi la représentation nous a semblé des plus enrichissantes. L’équipe a fait preuve d’une grande attention; adaptant leur discours à ce type de public. Les lycéens assistaient pour la première fois à un opéra et semblent, de par la diversité de leurs questions, avoir été touchés par cette expérience (pourvu que cela ne soit pas la dernière !) /// 3 étudiantes en Master action culturelle

La puissance des voix et la beauté du décors ont crée une harmonie parfaite entre émotion et plaisir.

Je n’imaginais pas une mise en scène et un jeu d’acteurs aussi originaux. Cela a réellement changé mon opinion sur l’opéra. J’ai découvert une vraie modernité dans cet art que je croyais un peu figé.

La mise en scène et les décors mystérieux m’ont troublée et interrogée durant toute la représentation. Je me suis sentie une spectatrice active et curieuse, mon esprit cherchait à percer les mystères.

Ce spectacle a éveillé ma curiosité. J’ai été surpris. Je ne pensais pas qu’un opéra pouvait utiliser tant de techniques modernes. La mise en scène a “dépoussiéré” les idées reçues que je pouvais avoir jusque là sur l’opéra !

J’ai vraiment découvert un autre univers, riche et si moderne ! Cela m’a donné envie d’en voir d’autres !

Les voix étaient très émouvantes et m’ont fait vibrer. /// 15 lycéens en 1ere L du Lycée Sévigné à Issoire